C'est vrai, le tout denier MacBook Pro d'Apple est agréable à l'oeil. Epais comme deux BD, on ne désire que le prendre sous son bras, se ballader avec dans la maison, lancer Safari depuis le jardin, jouer avec sa webcam/apareil photo et ses effets délirants allongé sur son lit, faire tourner Windows dans la cuisine (pourquoi pas ?). Mais comme à son habitude, Apple joue très fin sur son positionnement. Et élément démarquant, la couleur. Car si le modèle 2Ghz blanc (classique) coûte environ 1.300 €, il faut compter 200 € de plus pour... la même configuration, mais la peinture est noire. Même pas de différence de carte graphique, ni même d'iPod offert pour l'occasion, juste 20 Go symboliques de plus au disque dur. 200 € la couche de peinture, ça fait un peu vernis de luxe.
C'est là tout l'intérêt : en positionnant ce petit bonus à un prix si élevé, Apple crée de la différenciation avec ses propres produits. Seul le meilleur modèle est disponible en noir, et ce dernier est plus cher encore : c'est un moyen, pour le client qui choisit délibérément cette couleur, de se démarquer du grand public qui portera pour le premier prix. Si acheter Apple n'est plus suffisant pour "penser différement", il faut dorénavant justifier ses choix en déboursant plus que raisonnable pour créer la différence. Le probleme actuel d'Apple est la rançon du succès de l'iPod : c'est devenu tellement commun d'acheter Apple...
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